Zerö
D’album en album, Zëro (ex Deity guns et Bästard) se bonifie, intègre son passé comme la meilleure des influences pour imposer une nouvelle identité et écrire une nouvelle page de son histoire. Voilà un groupe qui n’a plus rien à prouver mais animé par la volonté de toujours amener les choses un cran au dessus.
Que se soit dans les moments de fureur ou dans les passages plus atmosphériques, Zëro est désormais passé maître dans l’art d’installer une tension permanente. Parfois tout en retenue, parfois aliéné, la musique de Zëro se distingue par sa capacité à ensevelir l’auditeur sous une somme de détails sans jamais l’étouffer. Un véritable savoir-faire qui n’est pas donné à tout le monde…
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Non
NoN : en un mot comme en cent, c’est le refus de toute vérité, bonne ou mauvaise à dire. Aucun cadre, aucune négociation, aucun allègement de charge, NoN ne déverse plus son cynisme, il renverse la vapeur, censure, déroute, rembobine, se mord la queue, s’entête toujours et encore à mettre tout sens dessus dessous.
L’auditeur peine à suivre le martellements des fûts qui cisaillent, culbutent, renvoient dos à dos les cris et les chuchotements des quatre cordes de ses deux basses. Celles-ci s’attirent indéniablement l’une vers l’autre, se tournent autour, s’évitent puis se percutent en amas sonore d’où ne ressort qu’un seul mot d’ordre : NoN.
NoN content de retourner les esgourdes par ce vacarme, NoN encore sûr de son méfait : Étourdir, désorienter, déconcerter par sa section rythmique qui fait bon ménage à trois, NoN remet chacun à sa place en invitant le grand Jacques à nous parler de la santé du diable. Et si tout cela est déjà scandaleux...