Ce film est un cadeau. Cadeau fait à une dame. Une dame que j’aime et qui m’aime. Adrienne n’est pas ma mère. Elle n’est pas juive. Elle a 77 ans, l’âge limite pour lire les aventures de Tintin. Le film se décline en sept leçons et quelques digressions : la leçon de natation, la leçon de conduite automobile, la leçon de cuisine, la leçon de couture, la leçon de botanique, la leçon de savoir-vivre, et la leçon de cinéma, la seule donnée par Boris, alors que toutes les autres sont données par Adrienne.
Adrienne a vécu quatorze ans en Iran, avec son époux, chirurgien œuvrant dans la ville sainte de Meched. À la mort de son mari, elle revient a Bruxelles près de ses enfants et petits enfants. Ayant appris la langue persane et s’étant attachée à recueillir et à traduire les contes populaires de la région du Khorassan, elle a fini par mettre un peu d’orient dans sa poche et beaucoup de soleil dans ses récits. Si le cinéma a peut-être changé la vie d’Adrienne, Adrienne, elle, aura travaillé à changer la mienne.
Boris Lehman présentera d’autres de ces films à Besançon :
Samedi 21 Mai à La coloc’ du Jura – 16h
> Muet comme une carpe, 38 minutes
> Choses qui me rattachent aux êtres, 15 minutes
> La dernière (s)cène, 14 minutes
Dimanche 22 Mai au Scénacle – 14h30
> Magnum Begynasium Bruxellense, 145 min
et à La Spam – 20h30
> Belle croisière, 35 minutes
> Red M.U.D.H., 35 minutes
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