Nul doute que chez l’artiste Rodolphe Melloul la peinture et le voyage sont deux choses
indissociables.
Nous sommes donc d’ors et déjà invités dans cette exposition consacrée aux peintures de
l’artiste à un véritable voyage.
Dans ce voyage, l’artiste y entrevoit un parcours sacré fait de mystère, d’espoir, de vie,
de sérénité…
Des cahiers peints comme des carnets de voyage, des paysages tantôt achevés tantôt inachevés
ou s’évaporant sur le papier… viennent constituer construire ou reconstruire ce qui pourrait être finalement le récit le mémoire d’un voyage.
Mais en plus de son lien au voyage peut-être pouvons nous voir autre chose dans les peintures
de Rodolphe Melloul.
Un silence. Une lumière provoqué par le contraste des couleurs.
Puis on se retrouve perdu entre le temporel et l’intemporel plongé dans l’instant présent dans
l’objet contemplé de la peinture comme ce serait le cas pour les pommiers de Cézanne ou les peintures de l’expressionniste Allemand Franz Marc.
La couleur chez l’artiste vient alors s’ajouter au voyage, elle apparaît ici comme son moteur
elle est porteuse d’un message.
A travers elle, l’artiste se trouve dans une quête de son identité.
C’est pour cette raison que l’artiste est attaché à l’idée que ceux sont les couleurs qui font l’homme, c’est par elles qu’on se définit qu’on sait qui l’on est.
Ainsi chez l’artiste, la couleur est bleue quand elle veut peindre les ciels, les montagnes ou la mer de la Grèce, bleue et jaune quand elle cherche à trouver le silence, le calme, la sérénité.
Mais le bleu pour l’artiste ne serait rien sans le brun ou le vert qui est pour ce dernier ce qui nous rattache fortement inlassablement à la terre, à la nature, à la vie.
Vous êtes maintenant invité à voguer, errer, imaginer, voyager,…
toujours dans un seul et même espace celui de la peinture.